Le mot de l’architecte-urbaniste

Gradignan offre un environnement unique, composé de grandes figures paysagères tels que les parcs de l’Ermitage et de Laurenzane ou le bois de Cotor. Elles côtoient un tissu majoritairement pavillonnaire, ponctuellement rythmés par des objets architecturaux isolés témoignant du modernisme ou, en partie hérité des domaines viticoles.

La stratégie urbaine s’appuie sur ces éléments pour décupler les potentialités qu’offrent la ville. Les structures paysagères existantes permettent d’être étirées pour mettre en relation les différentes entités urbaines. L’ambition est d’affirmer Gradignan comme une ville-parc poreuse, accessible et connectée. Cette armature verte est le liant d’un tissus hétérogène et composite qui peut être complété sur l’idée de « collage city ». Ce travail, basé sur l’analyse fine des typo-morphologies existantes permet d’en créer de nouvelles qui sont, à la façon d’un domino, toujours en relation avec leurs contexte immédiat. Ainsi chaque séquence urbaine est unique mais elles font partie d’un tout. La typologie du « lotissements », est par exemple réintroduite avec un caractère plus dense et plus diversifié et une relation avec les espaces naturels attenants renforcée.

De façon plus générale, l’exacerbation de la pénétration du paysage dans la ville et des liaisons qu’il supporte, et le renforcement de son imbrication avec l’architecture, assurent la transformation de Gradignan en ville-parc.

Anne Mie Depuydt – uapS