Le mot du paysagiste

Le site est ambivalent, à la fois extrêmement connecté à la métropole et offrant un sentiment d’ailleurs au travers d’un véritable milieu « sauvage » et humide. L’objectif de la proposition est donc de pouvoir conserver cette double identité riche et contrastée. En créant un quartier de plus de 250 logements qui viennent se glisser dans les trames naturelles du site existant. Trames elles-mêmes connectées aux corridors écologiques de l’échelle territoriale.

La structure du paysage, faite de boisements et de milieux humides, de creux et de bosses, de proches et de lointains, de poésie et d’imbrications écologiques, devient donc la structure d’implantation du projet : chaque ilot, est pensé comme un nid, au cœur d’un cocon de nature existant et renforcé par nos soins.

La place de la voiture est limitée, et ne vient pas perturber la quiétude des humains et non humains co-habitants les lieux. Les espaces publics sont créés comme une machine hydraulique au cœur d’une biodiversité foisonnante et peu ordonnée, des cheminements souples, directs forment une trame douce tracée selon la logique du piéton et la topographie. Cette trame permet de relier en moins de 5 min chaque bâtiment à la station de tramway, les commerces et le parking silo.

Les vides sous forme de clairières guident les cheminements et donnent au quartier de la profondeur de champ. Les boisements humides enfin entourent ces clairières et les ensembles bâtis. Ils font le lien et s’inscrivent dans le grand système boisé de ce territoire.

Sabrina Hiridjee – Agence Degré Zéro